Hodie, ecce diei sententia:
« Fata volentem ducunt, nolentem trahunt. »
Énée portant son père Anchise après la ruine de Troie. François de Nomé. Musée national de Suède.
Traduction : Les destins guident celui qui consent, trainent celui qui refuse
Cette citation provient de Cléanthe qui est une grande figure grecque de la philosophie stoïcienne. L’origine de cette citation est incertaine. En effet, seuls quelques fragments de Cléanthe ont pu être préservés après sa mort en 232 avant JC. Bien qu’elle soit associée à Cléanthe on la retrouve dans le Manuel d’Epictète ou bien plus tard dans les Lettres à Lucilius de Sénèque (lettre 107)
La phrase met en évidence une antithèse et un parallélisme.
Dans la première partie, « Les destins guident celui qui consent » il y a ici une référence au sage qui est conscient que certains évènements échappent à son contrôle et il s’efforce de les accepter c’est le principe même de la philosophie stoïcienne, accepter les aléas de la vie c’est donc accepter la fatalité telle qu’elle vient car on ne peut de toute manière rien y faire.
Dans la deuxième partie, « trainent celui qui refuse » est une référence à l’insensé qui s’efforce de résister à ce qui est inévitable ce qui va donc entrainer une forme de frustration et de souffrance.
On peut faire le lien entre la citation et l’image. En effet, l’image représente Enée portant son père : Il accepte son destin en héros et se lance dans un exil difficile pour fonder une nouvelle Troie. Il a une belle métaphore avec Enée représentant le destin portant Anchise qui ne résiste pas à l’inévitable qui est la prise de Troie.
Evanus, Josephus Terminale 7 Latin