Les latinistes de 1ère vous ont préparé une exposition virtuelle:

Héritages de la romanisation

Bienvenue dans notre exposition virtuelle !


Etes-vous déjà passés devant des vestiges de monuments issus de la romanisation dans votre ville ? 
Où en avez-vous déjà simplement remarqués ?  
A travers cette exposition vous pourrez découvrir ou redécouvrir des thermes, des théâtres/amphithéâtres, des mausolées, ainsi que des mosaïques et des fresques. Elle se composera de 6 parties, chacune dédiée à un type de monuments.

Ces monuments peuvent aller d'une simple habitation jusqu'à de grands temples, en passant par des cirques, des bibliothèques ou même des obélisques, de la plus petite pierre aux monuments les mieux conservés.

Avant toutes choses : qu'est-ce que la romanisation?                                                                                                   
La romanisation est le processus par lequel les habitants de l’Empire romain adoptent le mode de vie romain. On en retrouve donc des traces dans la religion, leur rythme de la journée, leur culture mais aussi en archéologie et dans l'art. Nous allons découvrir différents types de monuments disséminés dans moulte régions permettant de se rendre compte de ce processus survenu il y a plusieurs milliers d'années.

Les théâtres


Carte de l'Empire romain:
 Empreinte de la romanisation dans le théâtre:                                                                                                                                                                     
•le mot théâtre hérite du mot latin « theatrum » qui désignait le lieu dans lequel se déroulaient les représentations dans l’Empire romain.
•Le théâtre est très prisé par la haute société romaine mais il est également apprécié par toutes les classes de la société romaine. Il s’est ensuite introduit dans les différentes cultures sous l’Empire. 
•Les recherches archéologiques témoignent de cette importante dimension du théâtre collective et rituelle qui s’est diffusé: principe de la romanisation.

    
Image illustrative de l’article Théâtre antique de Bosra
C'est un théâtre Antique érigé pendant la domination de l’Empire romain à Bosra (Bostra), une agglomération au sud de la Syrie. Bosra est l’ancienne capital de la province romaine d’Arabie
-Date: II -ème siècle
-On reconnait les gradins typiques de l’époque Antique ainsi qu’une scène structurée et délimitée. 

Théâtre romain en Jordanie: 
Le théâtre antique romain d'Amman (Philadelphia)  en Jordanie forme un site archéologique remarquable. Il aurait été construit entre 138 et 161 apr. J.-C. avec 6 000 places.
Situé derrière l'emplacement de l'ancien forum, il s'adosse au flanc d'une colline, et est toujours utilisé pour des spectacles.




Ces théâtres romains de l’Antique retrouvés en Syrie et en Jordanie sont bien représentatifs du processus de la romanisation. En effet le théâtre romain s’inscrivait profondément dans culture romaine ainsi que dans les rituels religieux. 
Ainsi nous constatons une adhésion de cette culture jusqu’au Moyen Orient. Etant des grands théâtres romains de cette région, ils démontrent bien leur place et leur importance dans ces cultures romanisée.

Ce théâtre romain de Plovdiv a été construit au IIème siècle sous le règne de Trajan, au centre de la ville romaine de Philippopolis (Trimontium en romain) soit Thrace en Bulgarie. 
Il est l'un des plus célèbres monuments de Bulgarie. Orienté au sud, il est adossé à un creux entre les deux collines de Djambaz Tepe et Taksim Tepe. Il forme un arc de cercle extérieur de 82 m.

Le théâtre pouvait accueillir 3 500 spectateurs. La scène reconstituée comprend deux étages de colonnades décorées de frises, corniches et statues.
    






Les monuments funéraires

 
 
Le mausolée d’auguste


 
Le Mausolée d'Auguste, en 2004, avant le début de sa restauration, à partir de 2007


Reconstitution 3D du mausolée
 

 
•       Le mausolée d'Auguste est un monument funéraire construit à partir de 28 av. J.-C. par Auguste, pour lui-même et les membres de la famille impériale. Il est situé à Rome.
•       L’édifice avait un diamètre de 87 mètres. Ces murs de forme circulaire étaient compartimentés afin de contenir la poussée de la terre amoncelée au sommet de l'édifice. On retrouve un bosquet de cyprès planté sur le mausolée. La forme générale était donc celle d'un tertre (une butte) cylindrique à sa base et conique à son sommet. Il était entouré de diverses statues.
 
Le mausolée d’Auguste se situe à Rome
 Carte indiquant l’emplacement du Mausolée d’Auguste


 


 
Le  « mausolée »  des Julii à Glanum ( Saint-Rémy- de- Provence en France)


Carte indiquant l’emplacement du mausolée des Julii
 
 

Carte de l’empire romain indiquant l’emplacement du mausolée  des Julii


Le temple se situe actuellement à Saint-Rémy de Provence
mais avant il se situait dans le territoire que l’on nomme Artès (dans la Gaule).
 
 
Ce monument funéraire (cénotaphe, c’est-à-dire qu’il ne contient pas de corps) remarquable, de 17 mètres de hauteur, a été construit dans les années 30/20 av J. -C par les frères Sextus, Lucius et Marcus Julius, à la mémoire de leur père Caius et de leur Grand-Père Lucius César (petits-fils de l'empereur Auguste).Le monument est constitué de trois parties superposées :
-une tholos, temple rond monoptère, au sommet (A l’intérieur, on découvre les statues à l’effigie du défunt)
-un arc quadrifons triomphal au milieu
-un socle orné de bas-reliefs
 
Ce monument funéraire (cénotaphe, c’est-à-dire qu’il ne contient pas de corps) remarquable, de 17 mètres de hauteur, a été construit dans les années 30/20 av J. -C par les frères Sextus, Lucius et Marcus Julius, à la mémoire de leur père Caius et de leur Grand-Père Lucius César (petits-fils de l'empereur Auguste).Le monument est constitué de trois parties superposées :
-une tholos, temple rond monoptère, au sommet (A l’intérieur, on découvre les statues à l’effigie du défunt)
-un arc quadrifons triomphal au milieu
-un socle orné de bas-reliefs
La face sud représente la guerre mythique qui opposa les Grecs et les Amazones.
 

 
La face nord affiche la légende de la chasse du sanglier de Calydon, menée par Méléagre, avec Castor et Pollux symbolisés en cavaliers.
 

 La face est montre une scène de bataille de la Guerre de Troie : on y reconnaît le combat pour récupérer le corps de Patrocle.
 

La face ouest représente une simple scène de bataille sans repère mythologique


 
Le Mausolée d'Halicarnasse

Les restes du Mausolée d'Halicarnasse

 
Mausolée d’haliacarnasse
représentation 3D

Carte indiquant l’emplacement du mausolée d’Halicarnasse
 

Le mausolée se situe actuellement en Turquie à Bodrum mais dans l’empire romain il se situait dans à territoire que l’on nomme Halicarnasse (dans l’Asie mineure.)


Le mausolée d'Halicarnasse  est le tombeau de Mausole
Il était considéré dans l'Antiquité comme la cinquième des Sept Merveilles du monde. 
Le monument était admiré dès l'Antiquité pour ses dimensions et sa décoration, si bien qu'on appelle « mausolée » tout tombeau de grande dimension
Haut d'environ 45 mètres, le Mausolée d'Halicarnasse était orné de sculptures sur ses quatre côtés, chacun réalisé sous l'autorité d'un grand sculpteur grec ; ces quatre sculpteurs seraient Leochares, Bryaxis, Scopas de Priène et Timothéos. Le Mausolée,est haut de plus de 50 mètres. La construction compte 36 colonnes. Il abrite dans son massif une chambre funéraire. Sur les centaines de mètres de frises, on trouve une succession de statues dynastiques (dont une statue aux traits épais, faussement identifiée comme celle de Mausole, portant des  cheveux longs etune moustache). On y aperçoit également une course de char, des lions, une centauromachie, des combats, des chasses 

Statues récupérées sur le site du mausolée, exposées dans la salle no 21 du British Museum.
 
 
ELEMENTS CONSULTABLES
 
•       Pour le mausolée d’Auguste :
•       Pour le  « mausolée » des Julii :
•       Pour le mausolé d’Haliacarnasse :
•       Pour les cartes :


Les bibliothèques


Première Bibliothèque
Ceci est la bibliothèque sud occidentale adjointe aux thermes de Caracalla en Italie et plus précisément à Rome. 
Elle fut faite des 212 après J – C par Caracalla.
On remarque à gauche, l’abside qui abritait une statue monumentale, supposément celle de Minerve, patronne des arts et de l’étude. 
A droite les deux niveaux de niches qui contenaient des placards de bois dans lesquels on conservait les volumina.

Bibliothèque sud occidentale des thermes de Caracalla


Lieu actuel :  Italie dans la ville de Rome 
  

Carte de l’Empire romain montrant l’emplacement de la bibliothèque  ( Aventin )


Seconde bibliothèque
Ceci est la bibliothèque de celsus à Ephèse en actuelle Turquie.
Construit à l’instigation de Tiberius Julius Aquila pour son père mort, Tiberius Julius Celsus Polemaeanus 
Elle fut faite environ entre 114 et 117 après J – C 
Cet édifice remplissait la double fonction de bibliothèque et de monument funéraire. Les murs sont creusés de niches et il y avait dans des armoires de bois les volumina conservées.
 On estime que l’ensemble des niches pouvait accueillir 12 000 rouleaux.


Bibliothèque de Celsus à Ehèse

Lieu actuel : Turquie dans la ville d’Ephèse 
 
 

Carte de l’Empire romain montrant l’emplacement de la bibliothèque  ( Ephèse ) 

 

Troisième  bibliothèque
Voici le Temple de Diane situé à Nîmes, où l’on a entreposé des rouleaux.
Construite dans le 1er siècle après J –C mais on ne connait pas explicitement le constructeur. 
 On remarque ses niches, sa voûte en berceau et, à gauche, les restes de son exèdre axiale.
Une hypothèse admet que cet édifice serait, en plus d’un temple et d’une bibliothèque, un complexe à la fois religieux, politique et social, consacré au culte de l’empereur Auguste et de sa famille.
 

  Temple de Diane 

Lieu actuel :  France dans la ville de Nîmes 


Carte de l’Empire romain montrant l’emplacement de la bibliothèque  ( Nemausus  )

Sources
 
■      Google.maps pour les localisations 
 

Les thermes romains


Il serait une erreur de croire que les bains sont une invention moderne, et que se baigner à l'eau chaude n'était pas possible dans l'Antiquité ! En effet, un héritage majeur de la Rome antique serait bien leurs avancées en t(h)erme d'hygiènes et de canalisation, et ce, dès le IVème siècle avant J. C. avec les thermes de Stabies et de Pompéi : direction l'Italie romaine pour visiter ces derniers.




Ces thermes étaient au départ constitués uniquement de bains froids alimentés par l'eau d'un puit. C'est à partir du IIème siècle avant J. C. que les premiers bains tièdes sont aménagés, sur le principe de l'hypocauste, invention attribuée au sénateur Caius Sergius Orata par Pline l'Ancien. 

Hypocauste : système de chauffage par le sol utilisé à l'époque romaine. On estime que la température obtenue dans les pièces ne pouvait pas dépasser 30 degrés.



  Après la chute de l'Empire romain, ces thermes, commandés par l'empereur Constantin, sont progressivement oubliés et occupés par des habitations parasites. Cependant, le XVIème siècle marqué par l'humanisme et le retour aux origines antiques remet en lumière ces ruines jusqu'alors ignorées. 
  
  Mais voyageons encore plus loin à la recherche des traces laissées par la romanisation. Nous avons commencé par les observer à leur source même en Italie, puis nous nous sommes rendus en France pour en retrouver : traversons à présent la Manche, et retrouvons par delà la mer les vestiges de la romanisation en Bretagne, ancienne Angleterre.



Déjà appréciés à leur époque, ces bains font encore de nos jours la renommée de la ville de Bath. La romanisation s'est bien étendue géographiquement, et son impact a traversé les âges pour nous parvenir aujourd'hui, plus de 2000 ans après son expansion.



Latin : Amphithéâtres Romains


 
 I)  Voici l’amphithéâtre de Mérida, en Espagne.

Il fut inauguré en -8, sous Auguste. L’amphithéâtre mesure 126 mètres de grand axe, 65 mètres de petit axe et peut accueillir presque 15 000 personnes. Il est inscrit au Patrimoine mondial depuis 1993.
 
 


 L'amphithéâtre de Trèves était situé en bordure de la ville romaine d'Augusta Treverorum,. Construit aux alentours de l'an 100, il reçut des améliorations et un riche décor au cours des siècles suivants.Son arène mesurait 75 mètres de long pour 50 mètres de large, et 25 000 à 30 000 spectateurs pouvaient trouver place dans l'amphithéâtre, ce qui le situait parmi les dix plus grands amphithéâtres romains.Au xxie siècle se déroulent dans l'amphithéâtre, entre autres, des concerts et des parties du festival romain BrotundSpiele avec des simulations de batailles de gladiateurs.



Voici les Arènes de Nîmes, situées en France. Elles datent du Ier siècle et avaient une fonction de divertissement. Au XIXe siècle, le monument est dégagé puis reconverti en arène en 1863. Aujourd'hui, il accueille une vingtaine de corridas et courses camarguaises chaque année et diverses manifestations culturelles (concerts, reconstitutions historiques, comme les Grands Jeux Romains, etc.). En dehors de ces événements, l'édifice est ouvert à la visite toute l'année.

Fresques / Mosaïques



Il s’agit d’une fresque murale datant du Ier siècle avant J.-C, et appartenant au IIe style pompéien (survenu au Ier siècle av. J-C). Les fresques de ce style sont peintes dans un style purement romain. 
Ce morceau de la fresque met en scène une harpiste, et ce personnage de grande taille a été représenté sur un fond rouge vermillon, un pigment très coûteux. 
Cette fresque a été retrouvée dans le quartier populaire de la ville d’Arles, en France – autrefois Arelate, en Gaule. Ce quartier était à l’époque habité par de riches notables de la colonie romaine d'Arelate. La fresque ornait la pièce de réception d’une villa abandonnée en 30 avant JC, à la suite d’un incendie. 

Liens avec la romanisation
La fresque est une technique de peinture murale dont les premiers exemples apparaissent en Gaule du sud avant la conquête romaine, sous l’influence de la culture hellénistique et romaine. Les fresques prennent un essor important avec la romanisation, où les élites provinciales gauloises adoptent cette mode venue d’Italie. Le goût pour la fresque se répand rapidement et les ateliers régionaux se multiplient, assimilant les techniques et modèles romains.


La date de création de cette mosaïque romaine demeure inconnue.
On peut distinguer sur cette mosaïque une scène prenant place autour d’un étang, où se baignent des animaux – hippopotames, crocodiles – et où des humains armés de lances semblent pêcher. Des figures faisant office d’ornements sont également présentes sur les côtés.
Les mosaïques romaines présentaient des particularités majeures, et parmi elles l'abondance et la très forte diversité des représentations animales. C’est le cas de cette mosaïque.
Cette mosaïque provient d’une villa romaine, située dans la région de Rome – Roma en latin. 
Elle est actuellement exposée au Palais Massimo alle Terme (Palais Massimo des Thermes), situé à Rome. Ce palais abrite une partie des collections du Musée national romain.

Liens avec la romanisation
L’art de la mosaïque est surtout attribué aux romains, puisque les grecs n’ont pas développé et enrichi cette forme d’art autant que les romains sous l’Empire romain. 
Suite à l’expansion territoriale romaine, Rome va répandre l’art de la mosaïque dans tout le bassin méditerranéen. Toutes les provinces de Rome vont accueillir cette forme d’art.


Cette mosaïque intitulée «Le jugement de Pâris» date du IIe siècle ap. J.-C. 
Elle fournit une représentation de la scène légendaire du jugement de Pâris: Hermès demande au jeune prince de présider au concours de beauté qui oppose les déesses Athéna, Héra et Aphrodite. Elle comporte sur ses bordures un rinceau de vigne et de lierre peuplé d'oiseaux. 
Cette mosaïque décorait la salle à manger (triclinium) d'une riche maison romaine à Antioche,  capitale de la province romaine de Syrie. La localisation d’Antioche se trouve au niveau de l’actuelle Antakya, en Turquie.

La mosaïque « Le jugement de Pâris » est actuellement entreposée au musée du Louvres, à Paris, au sein du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. 

Liens avec la romanisation:
La ville où se trouvait cette mosaïque, à savoir Antioche, refermait un ensemble remarquable de riches villas romaines décorées de mosaïques. 
Encore une fois, à travers l’exemple de la mosaïque, on se rend compte d’à quel point la culture et l’art romains s’étaient répandus dans tout l’empire romain.

Sources:

Fresque de la ville d’Arles:

-Des fresques romaines uniques découvertes à Arles (la-croix.com)
-Des fresques dignes de Pompéi exhumées à Arles (lemonde.fr)
-Une fresque romaine de plus de 2000 ans découverte à Arles (bfmtv.com)

Mosaïque d’une villa romaine

-Mosaïques de villas romaines | Rome-Roma (rome-roma.net)

Mosaïque « Le jugement de Pâris »

-Jugement de Pâris (mosaïque) — Wikipédia (wikipedia.org)
-Mosaïque du jugement de Pâris | Musée du Louvre | Paris

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